Compte rendu d'une audience en appel, pour condamnation pour négationnisme et antisémitisme, de la part de Michel Dakar.

 

Il est dommage que si peu de personnes s'intéressent à ce qui les concerne au premier chef, et qui est fondamental.

Aussi, en m'excusant de répéter ce que je n'ai cessé d'écrire, comme je me suis excusé auprès de la présidente de lui répéter au moins trois fois ce qu'elle n'avait visiblement pas l'envie et le plaisir d'entendre, en substance, que depuis le tribunal de Nuremberg, lequel a aboli le principe fondamental de légalité, soit ce qu'on nomme plus couramment celui de la non rétroactivité des lois, non rétroactivité inscrite dans l'article 2 du code civil (la loi dispose pour l'avenir, elle n'a pas d'effet rétroactif), et dans ce qu'on nomme le «Bloc de la constitutionnalité» de la Constitution de 1958 qui nous régit, bloc composé du préambule de la Constitution de 1946 (qui a un caractère social), et de la fameuse «Déclaration des droits de l'homme et du citoyen» de 1789, qui a son article 8 affirme que le délit ou le crime ne peuvent être punis que par une loi établie et promulguée antérieurement ; la loi française dite Fabius-Gayssot étant dans la suite du tribunal de Nuremberg, il n'existe donc plus de principe de légalité, lequel fonde le principe de loi, de droit, d'appareil judiciaire, de magistrat, et donc, que je posais la question à la Cour , en les regardant bien droit dans les yeux, de bien vouloir me dire qui ils étaient, puisqu'il n'y avait depuis Nuremberg plus de droit, plus de Palais de Justice et plus de magistrats.

Le trouble était manifeste, et la consternation visible et générale chez les soi disant juges, et le procureur présents, lequel a déclaré qu'il était consterné que j'utilise mon intelligence à une si mauvaise cause. Il a vaguement tenté sans paraître y croire, de ramener tout cela à une manifestation d'idées nazies, mot qu'il a déformé en «nari», comme l'un des conseillers a nommé néocide, le génocide des Juifs, et que le procureur a déclaré que «le judaïsme était dans la continuation du sionisme». C'était bien en effet la consternation générale, la confusion et le désarroi. C'est vrai qu'entendre quelqu'un vous dire que vous n'existez pas, et au fond être d'accord avec lui, est sans doute très éprouvant.

La juge m'a demandé si je voulais la relaxe en ce qui concerne l'accusation de négation de crime contre l'humanité, au nom de la non constitutionnalité de la loi Fabius Gayssot. Je lui ai répondu que je demandais seulement à ceux que j'avais en face de moi qui ils étaient pour me poser des question, avant de réfléchir quoi y répondre.

Elle a continué en me disant, qu'elle comprenait pour la contestation de crime contre l'humanité, mais qu'en ce qui concerne l'inculpation de diffamation raciale, là, il n'y avait pas de problème avec la non rétroactivité de la loi. Je lui ai dit que le principe de non rétroactivité étant par définition un principe, c'est à dire unique, une fois qu'il n'existe plus dans un domaine du droit, il disparaît de tous les autres domaines du droit, et donc que la loi sur la répression de la diffamation raciale n'était elle-même plus fondée.

Je leur ai rappelé que le principe de légalité (de non rétroactivité de la loi) est un principe absolu et universel, c'est à dire qu'il dépasse le cadre français, et que le fait d'y avoir touché une seule fois suffit à le détruire totalement partout.

Personne ne s'est énervé, car ils savent bien que ce que j'ai dit était vrai, et ils savent bien qu'ils n'ont plus que l'apparence de magistrats, d'autant que je n'ai pas dévié d'un pouce de la ligne de conduite que j'avais décidé de suivre, ni de conserver à tout prix une attitude d'une extrême politesse afin de ne pas donner prise à une inculpation pour outrage à magistrats, ce que l'un des deux avocats que je connais redoutait, comme l'autre m'a affirmé qu'oser dire cela aux juges allait leur faire dresser les cheveux sur la tête.

Le procureur a subtilement fait remarquer que dans ce que je faisais, il était difficile de déterminer si je parlais du principe de légalité ou de celui de l'égalité, qui semblaient se confondre dans mon esprit, ce qui est le cas, et ce qui constitue la première partie de mon mémoire en cassation, puisqu'il ne peut y avoir de droit qu'en cas de réelle état d'égalité entre individu (c'est la définition de la validité des conventions dans l'article 1109 du code civil), et que cette égalité réelle n'existant pas, il n'y a donc pas de droit, ni de justice, ni de magistrat.

Tout cela est connu de ceux qui sont des professionnels du droit, et leur travail est de l'ignorer et de le faire ignorer à la population. C'est en premier un travail de mensonge de type propagande, et en second, de maintien de l'ordre par la répression par la violence.

Mais depuis Nuremberg, il y a du nouveau aussi dans le degré d'empoisonnement nécessaire des esprits pour maintenir l'inconscience et la soumission à l'ordre.

Il devient tellement évident que ce régime est fondé sur le crime et la violence purs, la destruction aveugle, et la bêtise profonde, qu'il n'y a plus qu'une religion pour lui permettre d'être admis par la population.

L'appareil judiciaire est passé à l'état d'appareil religieux, réprimant la conscience, via l'interdit de réfléchir et de conserver un esprit critique envers l'histoire nazie, soit de conserver en général son esprit critique, car de même que le principe de légalité qui est une totalité, si on interdit à un endroit l'existence de l'esprit critique, on l'interdit partout, et on interdit en général son existence même.

Pour que ce régime continue à se légitimer il lui faut tuer l'esprit même.

C'est ce qui est en train de se passer à l'aide des lois antiracistes qui sont censées protéger les populations faibles, alors qu'en réalité elles sont utilisées pour réprimer ceux qui s'attaquent à la caste du pouvoir, et à l'aide de la loi antirévisioniste, qui s'attaque à ceux qui veulent préserver l'existence de l'intelligence et de la lucidité.

C'est un état de fin de régime, qui va en se décomposant et se durci à mesure de sa décomposition.

On peut donc aussi se battre au niveau du droit, en revendiquant celui de la liberté de croyance, inscrit à l'article 1er de la Constitution , car la Shoah est bien une croyance, une nouvelle sorte de religion à laquelle on contraint tous à adhérer.

C'est la religion suprême au-dessus des religions traditionnelles. Chacun à l'obligation d'être shaohiste, tout en étant athée, si il le désire, chrétien, musulman ou juif. Seul importe qu'il soit shoahiste.

 

C'est la religion de la fin d'un monde.

 

Nota :

Le tribunal de Nuremberg, formé en 1945, pour juger les crimes des chefs nazis, a appliqué une norme juridique qui n'existait pas au moment des crimes que ce tribunal devait juger. Cette nouvelle norme était constituée des crimes contre l'humanité. A l'époque, tous les plus grand juristes mondiaux se sont élevés contre ce tribunal et cette destruction du principe de légalité. Ils comprenaient qu'une ère nouvelle était en train de s'instaurer, marquée par la création de ce tribunal, une ère qui serait tôt ou tard sinistre, car c'est exactement ce qu'on avait reproché à Hitler, la destruction du principe de légalité, qui eu lieu peu après le massacre qu'il fit des principaux chefs de la SA qui le gènaient (une centaine), lors de la "Nuit des longs couteaux" du 30 juin 1934, massacre qui fut entériné par les plus grands juristes allemands, qui votèrent une loi spéciale qui légalisait après coup ce massacre. Il est admis chez les historiens que c'est à partir du vote de cette loi rétroactive, que le régime nazi entra dans l'état de non-droit.