Pourquoi je me suis fait sioniste, ou, vers l'abolition du culte de l'inégalité

par Michel DAKAR.

 

Le judaïsme est une pratique de désensibilisation à l'humain, à la vie, une pratique de rupture de l’empathie qui existe originellement en tout être, l’empathie étant ce sens naturel qui permet à tout être de se ressentir commun à un autre que lui-même, que cet autre soit de son espèce ou d’une autre espèce.

On peut dire que l’empathie, est le sens qui fonde toute religion. L’empathie est ce qui permet de comprendre qu’on fait partie d’un tout, et que tout nous est relié. Le judaïsme est un conditionnement à la rupture de ce sens originel. En cela c’est une anti-religion, car « religion » a pour étymologie « relier », et à la place de relier, le judaïsme sépare. Le fameux « Mur » de Palestine, en est une démonstration aveuglante, impossible à cacher, et incontestable.

Le judaïsme est un conditionnement à la recherche du pouvoir, à l'accaparement, à l'exploitation, au mépris des autres qui ne suivent pas cette religion, autres considérés comme des inférieurs, des non élus, et à la répression extrême, sans pitié, et avec une haine sans limite, de ceux-ci, s’ils se rebellent.

C’est un conditionnement parfait pour tous les membres des castes supérieures, le modèle dans le genre. Le christianisme est le cheval de Troie du judaïsme, qui lui a permis son expansion.

A la différence des autres religions - qui toutes aussi tendent à justifier la structure hiérarchique, pyramidale, et les états d’inférieurs et de supérieurs, mais qui recèlent toutes en leur for intérieur le principe d’égalité - le christianisme ne possède ce principe que pour tromper, quant au judaïsme, il ignore totalement ce principe.

Le judaïsme se fonde sur l’inégalité absolue, intangible, transcendante, divine.

Le judaïsme est une religion archaïque, primitive, antérieure dans sa conception, à toutes les autres grandes religions. Les autres religions sont modernes par rapport au judaïsme. Les cultes animismes africains lui sont de même plus évolués, quoique sans doute bien antérieurs.

Le judéo-christianisme provoque de telles tensions internes, que l’instabilité de la société judéo-chrétienne ne peut se résoudre que par l’expansion, la conquête, alors que les autres religions (islam, indouisme et bouddhisme) parviennent à stabiliser leurs sociétés. La société judéo-chrétienne doit sans cesse prendre à l’extérieur, pour calmer la frustration de ses classes inférieures, et les contenir à leur place.

Pour rester stables, perdurer, la société judéo-chrétienne est condamnée à la conquête, à la guerre perpétuelle. Son mode d’être est l’impérialisme. C’est ce que tout le monde ne peut que constater.

Il est intéressant de noter que hors la culture sémite, dans la sphère indo-européenne, le concept de commerce a été très longtemps inexistant (voir Emile Benveniste « Le vocabulaire des institutions indo-européennes »).

On peut avancer que le judéo-christianisme est la justification morale de la domination propre aux sociétés où le commerce devenait prépondérant. Il est aussi intéressant de noter que les origines des termes propres au commerce, sont à trouver dans les rapports d’achat et de vente de captifs, d’esclaves, le concept d’achat, de rachat n’étant que celui de libérer de la captivité un prisonnier de guerre, par exemple. De même que le concept de « valeur », ne s’appliquait qu’à la capacité productive de l’être humain mis en vente.

On peut déduire de tout ce qui précède, que le règne du commerce (avec ses caractéristiques de propriété privée, d’exploitation d’autrui, de profit dit bénéfique ou « bénéfice », d’ « usure », ou dit hypocritement de prêt, de finance et de banque), est l’instauration de l’état de guerre permanent, guerre sociale intérieur aux groupes, et guerre entre groupes étrangers.

De l’humain on est passé aux échanges individuels de biens, aux choses à échanger individuellement, et cela se fit dans la région du Proche-Orient.

Dans le contexte indo-européen, soit de l’Europe à l’Inde incluant une partie de l’Asie mineure (Iran), les échanges de biens matériels se pratiquaient de groupes à groupes, ou à l’intérieur des groupes ; les biens étant mis en commun. Ces échanges donnaient lieu à des fêtes et étaient ritualisés.

L’appropriation individuelle se développa en premier au Proche-Orient, avec ses corollaires de concurrence de tous contre tous, de désocialisation, et l’apparition de factions sectaires dont l’Île est l’un des exemples. Ce type de sectarisation est une réaction de survie dans un environnement devenu en permanence menaçant. Le religion et le lien du sang, familial, racial ou de la famille élargie, furent dans ce cas les liens les plus puissant permettant de créer et de maintenir une structure de groupe sectaire et fermée, en guerre permanente avec tout ce qui lui est extérieur. C’est l’apogée de ce groupe de l’Île, les « ils », qu’il est maintenant interdit de nommer directement, sous peine de mort sociale par la ruine financière, ou plutôt l’apogée de ce conditionnement, auquel nous assistons maintenant.

Les "ils", sont l'équivalents des Gorgones, monstres de la mythologie grecque, qu'on ne pouvait regarder sans être changé en pierre, mais qu'un héros vainquis en les regardant dans un miroir.

Cela ne sert à rien de combattre le judaïsme, ou son avatar le sionisme, soit le néo-judaïsme, si on ne remet pas en cause ce qui forme le judaïsme, soit la structuration hiérarchique de la société humaine, soit le principe pyramidal.

Tant qu’on ne s’affronte pas au principe même de domination, hiérarchique et pyramidal, il existera toujours une structuration sociale et mentale produisant des inférieurs et des supérieurs, et il se formera toujours une caste qui occupera le sommet, puisque sommet il ne peut qu’y avoir, caste qui s’emparera du pouvoir.

Alors, moi, je trouve très bien l'actuelle caste au pouvoir, la caste de l’Île, les « ils » ou encore les « innommables », tant ils sont caricaturaux, sans nuances et transparents, et ont tous les caractères de vulgarité, de bêtise et de ridicule de ceux qui sont parvenus. Par leur extrémisme incontrôlé et incontrôlable, ils vont casser la baraque hiérarchique, qui est au fond bien fragile, et c’est tout ce qui compte.

Depuis qu'ils sont enfin arrivés au sommet, après des milliers d’années à sinuer sans répit dans l'ombre des plus puissants qu’eux vers ce sommet (le sommet de la pyramide est la vraie terre promise), ils se lâchent et font découvrir peu à peu à tous, et font donc peu à peu prendre conscience à la masse, ce qu'est en réalité le pouvoir, ce que sont les gens de pouvoir, et quelle est la place de ceux qui subissent le pouvoir, soit d'être de simples morceaux de viande dans la bouche de la caste des supérieurs, caste qui est maintenant constituée des gens de l’Île, les « ils », les « innommables ».

Mais plus généralement, et fondamentalement, il font prendre conscience que toute caste de pouvoir, et tout système de pouvoir, ne produit que des criminels parfaits agrippés au sommet, ainsi qu’une étendue de malheur qui tend à s'étaler à l'infini.

Nos gens de l’Île », les « ils », les « innommables », ont donc un rôle bénéfique malgré eux, celui de porter à la conscience générale que la structure pyramidale de la société et la structure mentale hiérarchique sont à dépasser.

Conservons ces « innommables » précieusement au sommet, nous risquerions d'en avoir d'autres bien plus subtils, intelligents et retords, et surtout bien plus difficile à discerner, et nous serions donc infiniment plus embêtés pour progresser - vers ce que nos ancêtres proches, ceux de la Commune de Paris, les « partageux », qui sont les derniers vrais politiques de l’histoire occidentale, et qui ont duré jusqu’au début du 19ème siècle, énoncèrent - l'anarchie (Note : rien à voir avec ceux qui se dénomment actuellement anarchiste ou anarcho-syndicaliste, qui ne sont de fait que de simples agents d’encadrement social du capitalisme).

L’anarchie est le régime social sans le pouvoir, et qui nécessite une entière conscience et responsabilité de tous, soit un long temps de vraie éducation à la conscience de sa propre dignité et responsabilité.

C’est tout le contraire de ce que la caste au pouvoir enseigne à la population, comme par exemple avec les émissions de télévision qui « captivent » des millions de pauvres diables, de la société Endemol (qui produit Loft story) et de son patron monstrueux, dont l’activité n’est tournée que vers l’avilissement total des humains, Arthur, ou Jacques Essebag, qui poursuit actuellement Dieudonné en justice. Le chemin est encore long, mais grâce aux « innommables », on est en train de prendre un super raccourci.

Quand le roi est nu, il perd la tête, ou encore, selon le proverbe africain « Plus le singe monte haut dans l’arbre, plus on voit son cul ».

L’  « Île », qui est la réserve de la caste du pouvoir, n’est pas une démocratie, mais une théocratie. C’est une théocratie fondée sur la légitimation de la domination et de l’exploitation sans limite, et la rupture totale de la classe dominante d’avec la masse dominée humaine, domination acquise par le commerce et ses corollaires : la propriété privée sacrée, le profit sacré, l’exploitation sacrée du travail et de la vie d’autrui, et l’usure » ou prêt avec intérêt, sacré.

L’ « Île » est une chance pour le développement humain, car c’est l’extériorisation physique impossible à masquer, de la destruction d’autrui et de l’enfermement, c’est à dire de la non-vie, soit la mise en évidence de ce qu’est la domination, l’appropriation individuelle et l’exploitation d’autrui.

L’  « Île » nous indique quelle est la direction a ne pas prendre, celle de la mort, et donc quelle est la direction pour aller vers la vie.

Voilà pourquoi, moi Michel DAKAR, qui suis l’un des très rares authentiques sémites, je suis l’un des seuls sincères et désintéressés soutiens du sionisme, sans même qu’il ait été besoin pour cela de m’acheter.

Il est tout de même dérisoire, à notre époque où tout s’effondre, notre pauvre planète n’étant qu’un vase clos très réduit, où chaque faux pas nous est compté, où l’on voit maintenant que la moitié de l’Antarctique a fondu et aura disparu dans moins de vingt années, soit 90 % des réserves mondiales d’eau douce, où les cataclysmes vont en s’accentuant, de ne pas prendre le risque de s’affronter aux « innommables », dont l’existence est à l’origine de cette perdition.

La majorité des autres espèces a déjà disparu, et celles qui restent vont bientôt les suivre. Il n’y a plus rien à perdre, nous sommes dans la situation des Palestiniens dont certains se font sauter avec leur bombe, dans l’espoir que cela serve à quelque chose. Ceux qui pensent s’en tirer en durant le plus longtemps possible, ne feront que connaître des souffrances plus longues et sans doute bien pires. L’avenir est très triste pour les jeunes.

Quant aux « innommables », il n’y a pas de soucis à se faire, car ils n’existent que par autrui, et donc, dans l’hypothèse la pire, s’ils parviennent à détruire le monde entier et tous les autres peuples, ils s’éteindront, et la place sera libre pour que d’autres espèces voyagent vers l’intelligence.

Et puis, il faut avoir pitié, quand même, avoir fait tant d'effort pour se hisser au sommet, et y parvenir au moment même où la planète devient une fosse stérile à ordure invivable, pleine de cadavres de toutes les espèces, de déchets toxiques en nombre et à la variété infinis, et bouleversée par des cataclysme incessants, c'est vraiment pas être aimé des dieux.

 

Nous ne sommes pas seuls au monde, nous ne sommes pas le centre du monde, il n’y a pas de dieu pour commander, et le monde n’appartient à personne.

 

Paris, le 8 mai 2006