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Oraison funèbre de Claude Covassi, si il est bien mort.

Par Michel Dakar, le 15 février 2013

Ou, le syndrome des personnalités multiples d’un humain devenu pantin, dont les fils sont tenus par de multiples acteurs ennemis les uns des autres, ou collaborant, ou associés, ou alliés de circonstance, cachés dans l’ombre, et une perte de l’identité d’un enfant en quête d’une famille qu’il croyait trouver dans la très triviale, dérisoire et égoïste « communauté du renseignement » qui est tout sauf une famille, et tout sauf un terreau fertile.

 

Claude Covassi viendrait de mourir, selon la police suisse des suites d’une overdose de cocaïne.

Claude Covassi s’est fait connaître comme agent des services spéciaux suisses, chargé d’infiltrer les musulmans de Genève, de fabriquer des fausses preuves d’activités terroristes, et ensuite pour avoir dévoilé publiquement sa mission.

Il est de bon ton de ne dire que du bien d’un mort.

Ce n’est pas le respecter.

Comme ceux qui ne font que dénigrer Covassi ne le respectent pas.

Comme ceux qui utilisent sa mort pour propager encore leur désinformation, réussissant même à manipuler son cadavre, dans un sens ou dans un autre.

Les trois, ceux qui disent du bien, ceux qui disent du mal et ceux qui bougent encore son cadavre, sont de la même eau, celle noire d’encre qui s’écoule dans le caniveau du mensonge qui débouche dans le cloaque alimentant le lac de pus de la cité humaine.

Si un mort entend ce qu’on dit de lui après sa mort il appréciera dans le monde de la mort, qui ne peut être que celui du pur réalisme, un lieu où le mensonge n’a pas sa place car à quoi bon mentir dans la mort, que quelqu’un fasse l’effort de son vivant de tenter d’être vrai à son sujet.

C’est ce que je vais tenter de faire moi qui n’ai été en contact avec Covassi que durant les deux derniers mois, qui ait échangé des courriers, des emails, tenus quelques conversations téléphoniques avec lui, et qui devait le rencontrer, d’abord lui venant de Suisse me visiter en Normandie, puis moi lui proposant de me déplacer jusqu’à la frontière suisse-française.

Covassi s’était manifesté à la suite de mon envoi d’un texte que j’ai écrit et que j’ai adressé par email à son site mecanopolis.org, texte relatif aux services secrets. Je le lui avais adressé par pur hasard, et c’était la première fois que je prenais contact avec ce site, l’ayant classé instinctivement à sa lecture, depuis longtemps et dès le départ, dans la case « média de manipulation des services ». Covassi était le seul qui s’était manifesté à la suite de la publication de ce texte.

Voici le lien qui mène à ce texte :
http://www.aredam.net/lettre-DRPPP-DCRI-DGSE-DPSD-DRM.html

Je suis resté dans l’expectative (wait and see) vis-à-vis de la prise de contact de Covassi, la tenant pour une possible tentative de prise en main de mon activité par un service. J’ai fais une recherche rapide sur l’Internet au sujet de Covassi, et en ai conclu à la possibilité de la fabrication entière du personnage de Covassi, depuis son infiltration au Centre islamique de Genève, sa trahison des services suisses, sa fuite, dans le but d’une infiltration du camp « eurasien » qui fait face à celui de l’OTAN sioniste, « eurasien » étant le qualificatif employé par lui-même. J’ai constaté que Covassi apparaissait en photographie en compagnie de Meyssan et de George, si tant est que ces deux personnages font bien partie du camp eurasien. Pour finir, le parcours existentiel de Covassi ne faisait pas apparaître une personnalité cohérente et solide.

Puis, alors que Covassi devait passer me voir fin janvier, il y eut une série de prétextes divers, variés et toujours nouveaux, pour justifier sa non-venue, un peu comme ceux qui naissent de l’imagination inépuisable des escrocs ou des affabulateurs. Je proposais moi de venir, et n’eut pas de réponse à cette proposition, comme si je ne l’avais pas faite, ce qui est un élément à charge notable en sa défaveur. Il me fit plusieurs fois part de graves problèmes de santé, m’informa qu’il était à l’hôpital. Toutefois son ton au téléphone était enjoué et dynamique. Il semblait même qu’il était toujours dans un état de surexcitation, comme sous l’emprise d’excitants.

Il ne s’attarda pas vraiment sur ce qui motivait sa prise de contact avec moi, chercha visiblement à me flatter sur ma qualité d’écriture, chercha lourdement à me faire abandonner l’idée de continuer à publier ce genre de texte, puis publia un extrait d’un autre de mes textes sur son site, extrait qui est le plus anodin. Cet extrait figure toujours sur son site qui n’est plus mis à, jour, puisque selon Internet, il serait mort. Banalement, je relevais aussi que Covassi avait bien lu ce que j’écrivais, ou du moins que ceux qui l’agitaient l’avait bien fait, et qu’il disait ce qu’il fallait dire pour que je pense que nous partagions la même vision du monde, ce qui était de fait le plus simplement contredit par la plus rapide comparaison de nos activités respectives.

Voilà pour les faits.

Voilà maintenant un exposé du ressenti.

L’impression qui s’est immédiatement dégagée d’une conversation téléphonique avec Covassi était qu’il mentait intégralement, mais ce discours mensonger était tellement homogène, sans la moindre pollution par une parcelle de vérité, qu’il en devenait sincère et honnête, et donnait l’envie de continuer à garder le contact avec lui. Sa voix était celle d’un enfant, immature. Il donnait l’envie de l’aider, de le prendre en charge, de le soutenir.

Il donnait l’impression d’un individu qui a tant perdu tout contact avec le sol réel, qui flotte non dans les airs, mais dans une sorte de nulle part, de non monde, de non univers, que tout en émettant un discours en apparence construit et logique, trivial sur les sujets qui nous préoccupaient, derrière cette façade convenue, un autre message se faisait entendre en sourdine, un appel au secours, auquel j’ai eu envie de répondre. C’est pourquoi je n’ai pas mesuré mes propositions de le rencontrer, de l’accueillir chez moi, éventuellement de le défrayer, puis de faire l’effort de deux jours de voyage simplement pour discuter avec lui quelques heures.

Les brutes qui commandent certaines armées enrôlent des enfants pour en faire des soldats. Pour moi, il en est de même des services, qui enrôlent des adultes, certes, mais qui ont la maturité d’enfants. Cela me renvoie à un propos que m’a tenu Covassi, selon lequel ceux qui oeuvrent dans les services secrets sont à classer tout au bas de l’échelle humaine, inférieurs même aux pédophiles.

J’ai souvenir d’autres opinions que m’a livrées Covassi, selon lesquelles les intérêts du camp eurasien ne sont pas plus louables que ceux du camps occidental, que tous les services secrets occidentaux obéissent à ceux israéliens, et qu’il n’y a pas de retour en arrière pour qui s’est engagé dans une collaboration avec les services.

 

Pour conclure, voici un extrait de la lettre que j'ai reçue de Claude Covassi :

"Je pense - ou je sais - que nous vivons dans un monde de chimères depuis bien longtemps déjà - je devais avoir une dizaine d'années la première fois que j'en ai eu l'intuition très nette. Ma collaboration avec les "services" n'a ensuite jamais eu d'autres buts comment et en quoi ces mécanismes étaient à l'oeuvre. C'est un chemin dangereux pour lequel il n'y a pas de retour en arrière - et j'ai bien peur d'avoir coupé tous les ponts depuis cette triste "affaire Ramadan" ..."

 

Nota :

Selon un autre ami, les "services" sont des parasites sociaux qui ont fini par persuader qu'ils étaient indispensables et centraux, et qui de fait sont devenus réellement centraux.

 

...............

 

Ainsi, le centre des actuelles sociétés humaines, car le phénomène est général, identique sur toute la planète, que cela soit dans le camp de l'OTAN sioniste ou dans celui eurasien, est obscur, malfaisant, mensonger, dégradant, corrupteur et échappe à toute loi, tout contrôle, toute détermination morale et positive, constructive, créatrice, ignore et est même radicalement étranger à toute notion d'intérêt supérieur, d'intérêt de tous, et au-delà de la planète, de la nature, de la vie même.

Ce qui constitue le véritable coeur de la société humaine actuelle est atteint d'une lèpre de l'esprit.

C'est une nécrose de l'évolution, une rétractation, un recroquevillement du devenir humain.

 

Michel Dakar, Villequier le 15 février 2013