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Les travaux du psychiatre Shitij Kapur semblent donner un fondement théorique aux procédés des polices politiques visant à briser les intellectuels qui échappent à l'emprise de l'appareil de conditionnement idéologique des régimes politiques, en les rendant fou, atteints de paranoïa. Ces procédés qui se retrouvent sous toutes les latitudes, et à toutes les époques, ont été très raffinés par la police politique de l'ex-RDA (Allemagne de l'Est), la Stasi, qui avait créé une section "destruction de la personnalité" dans son institut de formation de ses cadres (lire le livre de la sociologue française Sonia Combe "Les intellectuels et la Stasi").

L'essentiel de ces procédés consistait à priver de toute intimité les opposants intellectuels en visitant leurs domiciles à leur insu, sans laisser la plus petite marque d'effraction, et à modifier de façon quasi subliminale leur environnement intime, en déplaçant ou en modifiant de façon infime des objets usuels de la vie quotidienne (comme par exemple le cas authentique de couper une partie minuscule d'un des coins d'un marque page en carton placé dans un livre laissé sur la table de nuit, ce livre étant lu chaque soir par la victime). Si on se réfère aux travaux du psychiatre Kapur Shitij, il s'agirait de parvenir à modifier le taux de production de dopamine dans le sang, à un niveau qu'on retrouve dans celui des psychotiques, ce taux de dopamine influant sur la capacité à évaluer ce qui est insignifiant de ce qui est important, ce qui est l'une des fonctions primordiales du psychisme dont dépend la survie de l'individu, permettant de discriminer ce qui nécessite obligatoirement une attention soutenue, une prise de décision, de réagir, de ce qui doit laisser passif, indifférent ou simplement attentif.

En contraignant la cible à porter son attention sur des détails insignifiants, la police politique chercherait certes intuitivement et de manière empirique, et sans en connaître les mécanismes biologiques, à créer un phénomène de rétroaction visant à influer sur le taux de dopamine de la victime, de façon à ce que son système d'évaluation de l'importance des évènements soit perturbé, au point d'en arriver à prendre tout ce qui est négligeable dans sa vie quotidienne, pour des manifestations d'un complot à son encontre, ces évènements insignifiants prenant ainsi des proportions gigantesques. Selon Sonia Combe, quand l'intellectuel devenait paranoïaque, la Stasi estimait avoir atteint son objectif et abandonnait sa victime.

Il est à remarquer dans l'article qui suit de Christian Jarret, que les cas cités de comportement de fous authentiques sont illustrés par des délires de persécution par la police politique, comme quoi cette menace doit être ressentie inconsciemment au sein d'une population qui n'est pas forcément engagée en politique, mais ultra sensible. Cela renverrait à une conscience intuitive qui existerait au sein de toute population oppressée, de la réalité d'une police politique dont l'essentiel de l'activité consisterait à briser par des procédés psychologiques les déviants, et même à maintenir dans la soumission la population en général, par la mutilation psychique. Cela renvoit aussi au rôle des psychiatres, psychologues et autres professionnels de cette catégorie, qui loin de dénoncer cet état de fait, couvrent en fait ces pratiques, en les faisant passer pour des manifestations d'un délire patologique, ces professionnels n'étant en réalité que des membres supplétifs de fait de la police politique de tout régime. Ce rôle était tenu dans les anciens régimes par les prêtres.

Voici quelques contre-mesures faciles à mettre en oeuvre pour obérer totalement l'efficacité de cette méthode de destruction de la personnalité :

Avant tout, il faut avoir connaissance de cette méthode. Le simple fait de connaître l'existence de cette méthode et de son mécanisme suffit à lui ôter son efficacité.

Ensuite, il s'agit fondamentalement de restituer sa capacité de discrimination de ce qui importe et de ce qui est sans importance.

Pour cela, c'est à chacun d'inventer sa propre manière de faire.

On peut par exemple tenir un journal des évènements troubles, les datant et les situant dans un lieu, et les décrivant, avec pour annotation, un nombre ou une lettre évaluant la probabilité qu'il s'agisse ou non d'un hasard ou d'un acte de nuisance dû à la police politique.

Il faut employer la notion de probabilité car un bon fonctionnaire de la police politique va s'ingénier à créer le doute (un autre cas classique est celui d'opérer des trous dans les vêtements d'une cible, en imitant les mites, tout en donnant une forme vaguement géométrique à ces trous, ainsi qu'une disposition intrigante ... mais pas trop, tout étant dans le dosage).

Il faut aussi dresser des obstacles pour préserver sa vie privée, et créer des places où les recherches de la police politiques seront vaines, soit se restituer son "jardin secret", inviolable.

On peut aussi utiliser, pour augmenter les difficultés d'intrusion, les cadenas à combinaison pour bloquer l'ouverture des portes, cadenas très bon marché dont les codes sont modifiables en moins d'une minutes, mais qui forcent à envoyer un spécialiste à chaque fois qu'il s'agit de pénétrer dans l'appartement.

La gamme des obstacles possibles est quasi infinie, et c'est aussi une forme de justice que de renvoyer la balle de la folie dans le camp de la police politique, en déstabilisant les malheureux qui s'échinent à persécuter des innocents.

Il faut se rappeler qu'à présent, grâce aux moyens électroniques, il est extrêmement facile d'entendre, de voir, de suivre un individu, même dans sa plus stricte intimité (à ce sujet, les anciens dissidents russes en étaient arrivés à se parler entre eux dans les appartements par l'intermédiaire des "ardoises magiques" des enfants, ardoises qui étaient systématiquement confisquées lors de perquisitions).

 

Michel Dakar, Villequier, le 29 juillet 2012.