Article sur l'interdiction des mariages mixte en Israël, tiré du site d'encadrement de l'opposition au sionisme en France CAPJO (europalestine.org), tenu par les trotskistes de "Lutte" "Ouvrière".

Tout est bon à prendre, même les manoeuvres qu'emploient les trotsko-sionistes pour faire croire aux soutiens français des palestiniens, qu'ils sont de leur côté.

 

ISRAËL, ETAT RACISTE, ENTÉRINE L’INTERDICTION DES MARIAGES ENTRE ISRAÉLIENS ET PALESTINIENS
Publié le 21-05-2006

La Cour Suprême israélienne a confirmé, cette semaine, une loi en vigueur depuis 2003, pour une durée initialement « temporaire » de trois ans, qui interdit les mariages entre citoyens israéliens et Palestiniens.
Plus précisément, la loi interdit à un(e) Palestinien(ne) se mariant avec un(e) citoyen(ne) israélien(ne) -non juif s’entend, puisque le mariage civil est de toutes façons déjà interdit aux Israéliens entre eux- de vivre ensemble en Israël.
« Notre Etat a bien le droit d’interdire aux résidents d’un pays ennemi d’entrer chez nous en temps de guerre », a commenté l’un des magistrats suprêmes, nommé Michael Cheshin, en empilant les mensonges l’un par-dessus l’autre.
Car s’il y a un « pays », ennemi ou pas, qui n’existe pas du point de vue israélien, c’est bien la Palestine, dont les territoires de Jérusalem-Est, Gaza et Cisjordanie sont occupés militairement par Israël depuis une quarantaine d’années. Comme puissance occupante, Israël est d’ailleurs tenu légalement d’assurer le bien-être des populations locales, mais s’est déchargé de ses obligations sur le reste de la communauté internationale.
L’insinuation, selon laquelle la Palestine serait un pays « en guerre » avec Israël, l’une des toutes premières puissances militaires au monde, est pareillement grotesque. Les Palestiniens résistent à l’occupation israélienne, par des moyens violents ou non violents, comme ils en ont non seulement le droit moral, mais aussi le droit formel, au regard des lois internationales.
« Mais ces gens n’ont qu’à aller habiter à Jénine », a poursuivi Cheshin, pour justifier la loi, et oser affirmer qu’elle ne s’opposait pas au droit que tout individu devrait avoir de former une famille. Encore un mensonge car les citoyens israéliens n’ont pas le droit de résider dans les territoires palestiniens occupés (à l’exception, bien entendu, des colonies juives, réservées aux Juifs comme leur nom l’indique).
La loi serait justifiée par des considérations « sécuritaires » : il s’agit là d’un prétexte qui ne résiste pas une minute à l’analyse des faits. Sur les 6.000 Palestiniens (et non pas 100.000 comme tentent de le faire croire des officines de désinformation israéliennes) qui ont bénéficié d’un permis de séjour en Israël dans le cadre des accords d’Oslo (1994-2000), 25 seulement ont été interpellés par les services secrets israéliens (le Shin Beth) et interrogés sur des affaires potentiellement liées à des attentats ou projets d’attentats. Et on ne sait même pas combien de ces 25 personnes ont été effectivement incriminées pour une participation effective à de tels actes !
La confirmation de cette loi anti-palestinienne pourrait à son tour renforcer le racisme à l’encontre d’autres catégories de non Juifs, racisme déjà solidement ancré dans les institutions de l’Etat d’Israël, et de sa scandaleuse « Loi du Retour », rapporte sur le site Electronic Intifada l’écrivain Jonathan Cook, qui réside à Nazareth.
Le nouveau ministre de la « Justice » Haim Ramon, issu du Parti Travailliste, propose ainsi une révision de la loi fondamentale de l’Etat, qui limiterait plus considérablement encore les possibilités de séjour pour une série d’autres non Juifs.
D’abord, l’interdiction d’acquérir la citoyenneté israélienne et même la résidence serait étendue aux conjoints d’Israéliens issus de pays définis comme « hostiles » à Israël, notion désignant les pays arabes.
Mais les conjoints non Juifs d’autres nationalités (européennes, nord-américaines essentiellement) devraient satisfaire à des critères sévères, en termes d’âge et de pouvoir d’achat, et surtout, faire serment de loyauté vis-à-vis, non pas « d’Israël » en général, mais « d’Israël Etat juif et démocratique » ! Cela ne leur ouvrirait pas pour autant de droits à la citoyenneté israélienne, mais à des permis de séjour seulement.
Le plus désespérant, conclut Jonathan Cook, est sans doute que la Cour Suprême soit généralement considérée, dans le système israélien, comme l’institution la plus libérale du pays.
Par CAPJPO-EuroPalestine