Dramatique incendie qui touche à nouveau nos frères et sœurs africains de France.

17 morts dont 14 enfants, surpris dans leur sommeil, 30 blessés dont deux dans un état très grave, voici le triste bilan de cette affreuse nuit du 25 au 26 août 2005, boulevard Vincent Auriol 75013 Paris.

Et toujours les mêmes causes : immeuble ancien et insalubre, locaux précaires et surpeuplés et incendie qui se déclenche la nuit comme celui de l'hôtel Paris-Opéra.

Les familles avaient connu toutes les péripéties depuis l'occupation du quai de la gare en 1991, puis de Vincennes en passant par la place de la Réunion.

Elles attendaient toujours un logement décent. C'était un provisoire qui a duré 14 ans. Est-ce que cet incendie, comme celui de Paris-Opéra est un hasard ? Qui pourra nous le dire ?

Les familles victimes rassemblées dans un gymnase, Porte d'Italie, refusent, sur les conseils de Dieudonné, l'un des premiers à les soutenir, à quitter les lieux. Elles voulaient que l'humoriste soit leur interlocuteur vis-à-vis des pouvoirs publics.

Mais le refus était prévisible. Les familles ont refusé les logements provisoires accompagnés d'enveloppes de dédommagement, elles demandent un logement décent et adapté à leur famille. " Tout le monde est furieux et choqué. On s'est fait avoir plusieurs fois, aussi nous ne bougerons plus de ce gymnase sans un bail et la clef qui va avec ".

Ginette Hess Skandrani Paris, 28 août 2005.

 

Nota du transcripteur :

Le DAL, qui est une association fabriquée de toutes pièces par les associations ayant pignon sur rue, de contrôle social ( LDH, LCR, PC, PS, CGT, etc ... il y en avait au alentour de 60 ) joue son rôle de nettoyeur de Paris intra muros des populations pauvres. Le DAL est spécialisé dans les africains. On lui demande de faire évacuer, en souplesse, et dans le respect des formes, des fameux " droits de l'homme ", ces gens pauvres qui n'ont rien à faire dans une capitale, où, comme dans toutes les autres capitales du monde riche, l'espace est réservé à la classe dominante.

Jean-Baptiste Eyraud, le supplétif policier dirigeant de cette organisation, exerce cette fonction depuis bientôt 15 ans, dans une sorte de fonctionnariat de simulation d'opposition, subventionnée par le régime, qu'il soit de droite ou de gauche. Il est entretenu, lui et son association, pour éviter que des gens comme Dieudonné, par exemple, donnent de mauvaise idées aux africains, idées qui rendraient la tâche des services policiers plus difficile. On peut voir dans cette affaire l'efficacité du DAL, dans la soumission des africains, puisque ces familles étaient dans des logements précaires depuis quasiment le début de l'existence du DAL, soit 1991, cela sans faire de vague, et seraient restées passives dans l'oubli général, s'il n'y avait pas eu cet incendie. Le DAL oeuvre avec Emmaüs, dont la création a été aussi en 1954 le fait de la classe dirigeante, et le but identique au DAL, avec 40 ans d'antériorité. Il s'agissait à l'époque d'empêcher l'extension d'un mouvement autonome d'appropriation de terrains et de logements, et même d'auto construction coopératif auto géré, par la population française pauvre et très mal logée, particulièrement nombreuse à l'époque. L'abbé Pierre, issu d'une riche famille de Lyon, comme Jean-Baptiste Eyraud est issu de la bourgeoisie parisienne, avait pour fonction d'encadrer, de pacifier, de normaliser, de maintenir l'ordre. Depuis, Emmaüs se distingue par ses communautés éparpillées sur toute la France, et au-delà, dans le monde entier, communautés qui sont en réalité des camps de rélégation et d'exploitation pour marginaux, surveillées par la gendarmerie ( le plus souvent elles sont situées très à l'écart de tout, en pleine campagne ), et où ces marginaux travaillent pour l'équivalent d'un pourboire, à vie, à enrichir perpétuellement Emmaüs, dont le problème crucial est le réinvestissement du profit généré par cette main d'oeuvre quasi gratuite, réinvestissement qui débouche sur la création perpétuelle de nouvelles communautés. Emmaüs est une sorte de goulag soft catho. On peut en sortir sans problème et à tout moment, les poches vides, personne ne vous y retient, en retrouvant le grand air de la rue ou de la route, le soleil ou la neige ou la pluie, et le ruisseau pour se laver, et le taillis pour y dormir, ainsi que les flics ou les gendarmes qui font leur ronde. C'est une prison sans barreaux. Emmaüs possède aussi un parc de 10 000 logements HLM.

Il y a eu un cortège samedi, qui a été manifester devant l'église Saint Bernanrd, qui réunissait toute la clique bien pensante d'extrême gauche, à laquelle le DAL est lié. Mener les gens devant une église, voilà une bonne éducation à la soumission qui leur est donnée par le DAL, et par l'extrême gauche, et qui en dit long sur la finalité de ces organisations ( LCR, anarchistes, LDH, Sud, Droits Devant etc ... ). Des slogans dans cet esprit étaient repris par les malheureux étrangers mobilisés et manipulés par ces association, comme " des papiers pour les sans papiers ", comme si c'était une liberté que d'obtenir son propre fichage par la police. D'autres slogans incongrus, mais typiques de l'imposture de cette mouvance, tel " nous sommes tous des africains " - comme si ces européens pouvaient se mettre dans la peau d'un africain, étaient aussi scandés. Leur messe devant l'église a tout de même empêché les habitants du quartier et leurs enfants de pouvoir jouir du square qui est devant l'église, depuis la matinée, à cause des gorilles de la paix qui ont occupé préventivement les lieux dès la première heure. Les gens de ce quartier ( le plus cosmopolite et vivant de France - l'un des derniers où il y a une vraie vie de quartier, celui de la Goutte d'Or dans le 18 ème arrondissement, dans le nord de Paris, où arabes, noirs, asiatiques et autres s'y mélangent, avec des français ) n'en n'ont rien à foutre de ces sempiternelles manifestations, qui sont ressenties comme des agressions, des nuisances. Ils considèrent ces associations pour ce qu'elles sont, soit une forme masquée de police, de pouvoir, qui pèsent sur eux, dont l'objet réel est la répression, d'autant plus sournoises et perverses qu'elles se présentent comme défendant leurs intérêts face aux services policiers officiels.